Rhum Fest Paris 2017 : suivez la route des arômes et découvrez l’univers du rhum
Vous buvez régulièrement des Mojitos, des planteurs, des ti’punch et autres Caïpirinha, le rhum ne devrait plus avoir de secret pour vous… Dites-vous, au contraire, que vous êtes bien loin du compte ! Les facettes de l’eau de vie de canne à sucre sont multiples : blanc, ambré, vieux, agricole, traditionnel, arrangé, brut de fut… On peut aisément s’y perdre. Le Rhum Fest Paris, salon de dégustation qui se tenait le mois dernier au Parc Floral de Vincennes permet aux amateurs d’y voir un peu plus clair et de découvrir quelques-uns des meilleurs rhum de la planète.
Sur le même format que Planète Bière dont je vous ai parlé début avril, le Rhum Fest Paris proposait aux visiteurs de goûter à tous les rhums. 139 distilleries ou embouteilleurs présentaient chacun plusieurs références (je vous laisse calculer, moi j’ai laissé tomber). L’entrée au salon vous donnait également droit à un cocktail et à l’accès aux conférences animées par des professionnels du rhum. On pouvait enfin visiter certaines distilleries à l’aide d’un casque de réalité virtuelle.
Le danger dans ce genre de salon est de se « perdre » dans des dégustations non maîtrisées. J’ai donc décidé de me concentrer sur les produits des Antilles françaises et leurs rhums agricoles (pur jus de canne à sucre par opposition aux rhums dits traditionnels à base de sirop de mélasse, un résidu de sucre). Parmi mes coups de cœur sur ce Rhum Fest Paris il y a le HSE 2005 – Château Marquis de Terme Finish, un rhum incroyable, d’une rondeur folle due à un affinage de 18 mois en futs du vin qui lui a donné son nom. Autre coup de cœur, le Profil 105, petit dernier de chez Neisson. Ce rhum a été élevé sous-bois en fût de chêne neuf pendant 20 mois, et il a la particularité d’être très coloré et très aromatique pour un rhum si « jeune ».
Pour ma dernière référence nous quittons la Martinique pour la Guadeloupe et la distillerie Longueteau. Si la Grande Réserve Millésime 2004 est exceptionnelle (nous l’avions déjà goûtée l’année dernière), la grande découverte est le Blanc Parcelle n° 4. Cet excellent rhum, pas encore commercialisé, est issu uniquement de la distillation d’une unique parcelle de la plantation. La concentration ultime de canne bleue (variété spécifique de canne à sucre que l’on pourrait comparer à un cépage dans le monde du vin) lui donne des arômes et un goût exceptionnels.
L’ambiance tropicale du Rhum Fest Paris est particulièrement agréable, on se laisse porter par le son du pianocktail (imaginé par Boris Vian dans l’Ecume des jours et conçu pour notre plus grand bonheur) et la nourriture des îles. On discute avec les meilleurs spécialistes mais aussi avec les autres visiteurs. Tout le monde donne son avis et chacun a son rhum favori, on apprend plein de chose, c’est très convivial et on passe un excellent moment.
Guillaume
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Crédit photos : J.C Liméa