Interview Antoine Goretti
Antoine Goretti, ses trois casquettes et son avis sur l’influence
À la fois entrepreneur, acteur et créateur de contenus, Antoine Goretti se livre sur ces métiers et donne son point de vue sur l’avenir de l’influence.
Peux-tu te présenter ?
J’ai 33 ans, je suis entrepreneur, j’ai plusieurs sociétés. Tout nouvellement acteur, je suis aussi créateur de contenus sur mes réseaux dans la food et le lifestyle. J’ai été modèle photo pour les marques Lee Cooper, Puma et même pour des petites marques comme la « maison Charly ».
J’aime bien être multi-casquettes car je m’ennuie rapidement. J’ai besoin d’avoir plusieurs projets en cours dont certains qui se recoupent pour être stimulé intellectuellement.
Tu te considères maintenant comme entrepreneur, acteur ou influenceur ?
Je me considère comme un homme à trois casquettes, mais avant tout, je suis un être humain qui veut profiter de la vie. Je n’aime pas avoir une étiquette plus qu’une autre. Entreprendre, c’est bien, mais parfois ça peut être ennuyeux.
Le métier d’acteur est cool. J’ai toujours vu ma vie comme dans les films. Je peux m’imaginer être dans une scène de film quand j’écoute de la musique.
Quant à l’influence, c’est quelque chose de plus accessoire pour moi, qui ne va pas durer. Personnellement, je n’ai pas envie de m’y investir à long terme.
J’ai toujours vu ma vie comme dans les films.
As-tu une anecdote à nous raconter ?
Lors de l’Euro 2020, après être sorti en boîte de nuit et avoir rencontré le cast de la série Elite, je les ai invités à une soirée que j’organisais avec des amis. La soirée se déroule plus ou moins bien, je finis par perdre ma veste où il y avait tous mes papiers et les clés de chez moi.
Je ne savais pas comment rentrer chez moi, du coup Ester Exposito (actrice d’Elite) m’a invité dans son hôtel pour que je puisse dormir quelque part. Nous avons passé une bonne fin de soirée. Et je lui ai donnée mon numéro pour qu’on reste en contact, ce qui n’a pas abouti.
Comment tu vois l’avenir de l’influence avec les nouvelles lois sur l’influence ?
Je trouve qu’on s’attaque aux mauvais problèmes. Il existe déjà des lois contre les escroqueries. J’ai l’impression que les créateurs de contenu sont les boucs émissaires.
Je pense que Booba doit redescendre de quelques étages. Il se prend pour le pourfendeur des mauvais influenceurs.
On met en lumière les influenceurs, surtout ceux qui font de la chirurgie et on s’attaque à eux. Ce ne sont pas les influenceurs qui sont la cause de tous les maux de la France. L’influence c’est bien, mais il faut faire attention comme dans tous les métiers.
Pour moi on se trompe de combat parce que le vrai sujet c’est l’arnaque. En plus, il y a des milliers de fraudes fiscales par an et pas seulement à cause des influenceurs. Il y a des gens qui ne connaissent pas les métiers d’influenceurs et de créateurs de contenu, alors que c’est un métier comme les autres, un métier de divertissement.
TikTok ou Instagram ?
D’un point de vue personnel, je dirais Instagram. D’un point de vue avenir, je pense que TikTok a tout compris en termes de possibilités commerciales et marketing.
Instagram arrive à maturité comme Facebook il y a quelques années, et c’est comme ça pour toutes les entreprises à un moment donné de leur ascension.
On voit que TikTok commence à remplacer Instagram. Par contre, j’ai un problème avec TikTok car c’est contrôlé par le gouvernement chinois et ils ont mis en place un algorithme différent en fonction des zones dans le monde.
Le TikTok de la zone Asie montre les talents des asiatiques (danse, musique…). Alors que ceux qui ont percé aux États-Unis sont les tiktokeurs faisant des pranks ou des choses bêtes. TikTok essaye d’abrutir une partie de la population du monde pour que ce soit eux la prochaine élite.
J’ai beaucoup de recul sur les réseaux sociaux, je ne prends pas cela pour argent comptant, je fais attention à toutes les fake news.
Pour moi, TikTok c’est le futur, mais je l’utilise toujours avec un peu de recul.
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