La Loge de Gabrielle : « J’ai découvert cette passion en regardant des tutos YouTube »
Une interview en toute sincérité
Gabrielle, influenceuse make-up, se livre sur son parcours, ses passions et nous en dis un peu plus sur ce qu’elle pense de l’influence d’aujourd’hui.
- Peux-tu nous raconter ton parcours professionnel ?
Au départ, je travaillais dans le tourisme donc rien à voir avec ce que je fais aujourd’hui « influenceuse maquillage ». J’ai commencé à m’intéresser à YouTube il y a dix ans de cela, quand les premières vidéos sont sorties sur YouTube avec les premières youtubeuses beauté. C’est comme ça que j’ai appris à me maquiller. J’ai eu envie suite à cette passion, de travailler dans le maquillage, je ne voulais pas faire « esthéticienne » parce que le métier ne me plaisait pas. Je n’étais pas disposée à monter à Paris, à ce moment-là pour faire des écoles. Je me suis dit pourquoi pas tenter mon aventure sur YouTube, en faisant des revues de produits, des revues de nouveautés. J’ai lancé ma chaîne il y a cinq ans et demi de cela, en travaillant dans le tourisme et ça a fonctionné petit à petit. Je n’ai pas fait le buzz, mais aujourd’hui j’ai 90 000 abonnés sur YouTube, ce qui me permet d’en vivre depuis maintenant deux ans et demi.
- Est-ce que le maquillage est vraiment une passion ?
Le maquillage est vraiment une passion, comme je l’expliquais dans la question précédente, j’ai découvert cette passion justement en regardant des tutos YouTube. C’est une copine elle me dit de regarder cette fille elle fait des vidéos sur YouTube, c’était Julie loves Mac. À l’époque, c’est l’une des premières youtubeuses beauté et j’ai adoré ce qu’elle faisait.
J’ai dévoré toutes ses vidéos puis j’ai découvert des chaînes anglaises, il y avait Goth Wayne, un Anglais aussi qui était très connu. Et j’ai appris à me maquiller grâce à ces vidéos YouTube en suivant ses tutos où j’ai reproduit pendant des heures et des heures ses tutoriels et c’est de là que vraiment que ça a commencé et que j’ai vraiment développé cette passion et j’ai eu envie après ça, de travailler dans le maquillage. YouTube est vraiment ma plateforme principale.
- Tu es plutôt TikTok ou YouTube ?
Alors définitivement YouTube à 100 % parce que pour moi, c’est la plateforme sur laquelle on peut proposer le contenu le plus complet, avec des vidéos dans lesquelles on a le temps d’expliquer et de passer du temps avec la communauté. Et on peut vraiment sur YouTube, construire une vraie communauté engagée. Le problème avec TikTok aujourd’hui, en tout cas, ce que je reproche à TikTok, c’est qu’il n’y a pas de communauté engagée derrière. C’est-à-dire qu’on va « scroller » et passer de créateur en créateur, sans vraiment suivre une personne, ça peut arriver. Mais je vois un petit peu comment ça fonctionne, et du peu de vidéos que j’ai publiées sur TikTok. Je ne sens pas une communauté comme je peux avoir sur Instagram et sur YouTube, où là, je vais vraiment échanger avec des gens qui me suivent depuis longtemps, qui me connaissent ou même des nouvelles personnes, mais qui viennent sur mon compte pour s’associer à une communauté, à une passion commune. Et je n’ai pas du tout ce sentiment-là sur TikTok, on ne fait que scroller, on ne va pas forcément chercher une information, un créateur de contenu qui nous correspond. Ce n’est pas ce que je recherche sur les réseaux. J’ai besoin d’avoir des gens derrière, ils sont là pour qu’on échange.
- Comment vois-tu l’avenir de l’influence ?
L’avenir de l’influence, je pense qu’il y a vraiment un avenir pour ce type de métier. Maintenant, je pense qu’aujourd’hui il existe tellement d’influenceurs, tellement de créateurs de contenus, qu’il va falloir pour poursuivre ce métier, pouvoir continuer et avoir une activité pérenne dans ce milieu, arriver à fidéliser une communauté, avoir vraiment des gens qui nous suivent pour qui on est, ce qu’on fait et il va falloir trouver des moyens de se démarquer des autres. Et ça va être là, toute la difficulté quand on voit le nombre de créateurs de contenus aujourd’hui. Je suis sur l’influence, mais je pense en même temps qu’avec le développement encore d’Internet et des différentes plateformes de réseaux sociaux. Ça reste un métier qui pour moi a beaucoup d’avenir, la difficulté sera de rester à flot quoi.
- Tu dois choisir entre : Huda Beauty, Anastasia Beverly Hills, ou Charlotte Tilbury.
J’ai une double réponse, dernièrement Anastasia Beverly Hills pour ces nouvelles palettes pour les yeux, qui sont extraordinaires. Elle n’a pas disparu du marché, mais pendant longtemps, elle a proposé des palettes très régulièrement, puis plus rien pendant un an et demi ou deux.
Elle est revenue avec des nouvelles palettes et nouvelles formulations de phares et ces palettes-là sont extraordinaires pour le teint Charlotte Tilbury. Pascal propose de très très bons produits pour le teint, avec des textures qu’on trouve difficilement ailleurs. Je trouve vraiment qu’elle arrive à se démarquer dans la qualité de produits, qu’elle peut proposer et les textures et la manière dont les produits se travaillent. Au-delà aussi, de l’image de la marque vraiment qui est très très belle.
- Quels conseils donnerais-tu aux personnes qui veulent se lancer ?
Ça va être très bateau ce que je vais répondre, mais ça va être la persévérance. Ce serait le premier conseil que j’ai à donner, quand je me suis lancée vraiment, on part de zéro. C’est un métier où, si on ne fait pas une vidéo qui fait le buzz et si on veut quand même arriver à en vivre, il ne faut rien lâcher. C’est-à-dire que moi je me suis imposé un rythme de publication sur YouTube que j’ai tenu depuis cinq ans. Je crois que ça m’est arrivé juste une ou deux fois de manquer une sortie de vidéo. Donc c’est la persévérance et la régularité, c’est la qualité du contenu qu’on va proposer. Il faut qu’il y ait quand même une valeur ajoutée alors ça peut être sur des sujets tout à fait classiques, futiles de divertissement. Mais, être vraiment « focus » sur une régularité, apporter quelque chose en plus que les autres, avoir une personnalité aussi qui rend bien en vidéo, c’est hyper important.
- Est-ce qu’on peut encore « percer » sur YouTube ?
Oui, je pense que c’est possible, c’est beaucoup plus difficile qu’il y a cinq ou dix ans de percer sur YouTube. Et on voit vraiment que la manière des gens de consommer les réseaux sociaux a changé. Avant, on était abonné à 2-3 personnes qu’on suivait vraiment très régulièrement.
Aujourd’hui, on est abonné à 50 chaînes et on va piquer par-ci, par-là, choisir un contenu qui nous plaît ce jour-là. On va voir des vidéos qui marchent bien mieux que d’autres, il va falloir vraiment trouver des sujets qui intéressent les gens, il va falloir aussi, cibler un domaine. Par exemple, j’ai choisi le maquillage et je me suis tenue au maquillage pendant cinq ans pour que vraiment, ce soit niché « maquillage », que les gens qui sont passionnés comme moi de maquillage, savent ce qu’ils vont trouver sur ma chaîne. Et je pense que c’est plus compliqué sur le long terme, de vivre comme d’habitude du métier comme ça et d’avoir vraiment des abonnés. Mais c’est ce qui permettra peut-être à long terme d’avoir des gens qui continuent à suivre, continuent à regarder les vidéos, continuent à être là, mais c’est beaucoup plus compliqué qu’avant.
Sa chaîne YouTube : La Loge de Gabrielle – YouTubehttps://www.youtube.com › LaLogedeGabrielle
Son compte Instagram : La Loge de Gabrielle (@lalogedegabrielle) • Instagram photos …https://www.instagram.com › laloge…