TOP 10: Le langage des parisiens
[dropcap]L[/dropcap]e langage parisien, c’est tout un art. Ça ne plait pas forcément à tout le monde. Ça ne parle pas forcément à tout le monde non plus. Cependant, on peut avoir quelques réflexes dans certaines situations, et cela se traduit par des expressions, des phrases… C’est un mode de vie, une habitude, mais par pitié, qu’on ne nous blâme pas pour cela. Voici alors 10 expressions tirées du langage des parisiens !
1 | « Ca passe crème ! »
Langage très subtil pour spécifier que tu viens de sauter dans le métro quand les portes se ferment. Tu as failli perdre un bras, un pied, ou ton sac, mais tu es arrivé sain et sauf dans le wagon en écrasant quelques touristes au passage. Au poil !
NB: On se ridiculise tout de même une fois sur quatre en loupant notre coup. Mais quand on y arrive, on devient les rois du pétrole.
2 | « So chill » et son dérivé « chiller »
Il s’agit à vrai dire, ou à dire vrai, de toute soirée où tu ne parles pas de boulot. À n’importe quel endroit, n’importe quel moment. Que ce soit avec des copains, des collègues, des connaissances… Et même des inconnus !
NB: Souvent, c’est une expression de l’été, que l’on retrouve dans les soirées sur les rooftop. On se donne un genre quoi… « Trop classe ce rooftop non ? »
3 | « Poussez-vous bordel »
Expression très présente. Beaucoup trop présente. Elle s’applique à tous les nuisibles de la capitale. Du style les pigeons, les rats mais surtout les touristes. Ceux qui marchent lentement sur les trottoirs, qui squattent l’espace (et notamment notre espace vital). Et qui ne se pousse pas dans le métro, qui restent à gauche dans les escalators… Bref, ceux qui nous empêchent d’aller d’un point A à un point B sans contrainte.
NB: Cette expression est associée avec sa consoeur « Putain de touriste… » qui se bousculent et se ruent les uns sur les autres pour s’arracher quelques photos… Ou encore « ces beaufs de provinciaux » qui se prennent pour les rois du monde.
4 | « Qu’est-ce que les gens sont cons ! »
Typique de Paris, cette expression est à la fois utilisée par les parisiens (cf: le paragraphe ci-dessus) mais aussi par les provinciaux. Contre les parisiens souvent. Parce que oui, nous ne sommes pas très subtils parfois, mais pas le temps !
NB: On a le fameux tic de le crier haut et fort dans le métro. Avant de se rendre compte qu’on pensait à voix haute…
5 | Non.
Faisant partie de notre langage fétiche, cette monosyllabe est emblématique de la capitale. On dit non pour tout. Pour absolument tout. Il faut dire que l’on est entraîné, entre les gens qui demandent leur chemin (alors qu’ils ont des GPS sur leur smartphone), les demandes d’argent multiples diverses et variées, les agressions dans la rue…
NB: Ha oui, on ne dit jamais « oui ». JA-MAIS.
6 | « Je n’ai pas le temps. »
Que ça rentre bien dans le crâne de tout le monde. On n’a jamais le temps. Pas le temps de sortir, de manger, de fumer, de boire, de dormir, de bosser, de prendre le métro… Pas le temps de faire quoique ce soit. C’est pourquoi notre emploi du temps est si blindé.
NB: Souvent accompagné du langage corporel d’une main levée vers l’interlocuteur, le regard au loin. Car oui, pas le temps de s’arrêter et de regarder l’autre hein.
7 | « C’est au cul du monde ton truc là ! »
C’est la phrase culte lorsqu’une soirée se déroule en banlieue. Ou à plus de 30min de métro. Mais aussi quand on est obligé de prendre le RER. Enfin bref, quand on estime que tout est trop loin. Et beaucouuuuup de choses sont beaucoup trop loin…
NB: on fait les morts pour éviter de bouger. Ou on a oublié. Et surtout, on n’a pas le temps !
8 | On va prendre un verre en terrasse ?
On se voit à 19h ? Rdv à notre café habituel. Le verre du soir, ou le café du soir, c’est sacré. Et en terrasse encore plus ! Il pourrait faire -15°C que l’on arpenterait toute la capitale pour trouver une terrasse chauffée. C’est quand même le seul endroit où l’on voit bien les gens, la vie et surtout où l’on peut encore fumer en buvant un verre de vin (rouge).
NB: Celui qui boit un spritz n’est pas un vrai parisien…
9 | On va bruncher ?
Dimanche matin. On larve dans notre lit. La flemme de préparer à manger, d’aller faire des courses. Donc on sort cette phrase bénie du dimanche matin: « on va prendre un brunch somewhere ? »
NB: C’est associé à la tradition du café en terrasse…
10 | J’en peux plus de Paris… *Mais c’est la plus belle ville du monde !*
Quand les gens nous courant sur le haricot toute la journée, que les heures de boulot deviennent infernales, que la pollution nous étouffe, on ne cherche qu’à quitter la capitale… Mais pour y revenir au plus vite ! Car même si on râle constamment contre tout, c’est quand même la plus belle ville du monde, gravée dans notre coeur.
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Claudia Lully – @lesvolutesdeclaudia
Graphisme – Clara Bonfanti
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